Dans le cadre de la démarche La Rochelle Territoire Zéro Carbone, le port de plaisance va calculer son empreinte carbone. Mais à quoi consiste concrètement un bilan carbone et à cela sert ? Explications avec Chloé Hugonet, cheffe de projets à la Coopérative carbone, organisme mandaté pour réaliser l’étude.
A quoi ça sert ?
CH : La comptabilisation des émissions de GES (gaz à effet de serre) sur une année de référence permet d’identifier quels sont les postes d’émissions les plus important et donc les postes sur lesquels il est stratégique d’agir pour réduire les émissions de GES. La sensibilisation des parties prenantes aux enjeux énergie-climat permet de fédérer et motiver les équipes mais également d’avoir un socle de connaissance commun qui facilite la définition et la mise en œuvre d’un plan d’actions de réduction.
A quelle échelle peut-on faire un bilan carbone ?
CH : La comptabilisation des émissions de GES peut se faire à l’échelle d’un projet, d’un produit, d’une organisation, d’un territoire… Dans le cadre du Port de plaisance, c’est un bilan carbone® organisation qui inclue les scopes 1, 2 et 3 et donc l’ensemble des émissions auxquelles le Port de plaisance participe ou dont il dépend.
Au niveau d’une structure tel que le port de plaisance, pourquoi est-ce important ?
CH : Afin de limiter le dérèglement climatique et ses impacts, il est nécessaire que chacun (citoyen, acteur économique, administration public…) contribue à l’objectif de neutralité carbone collective et cela passe par une réduction importante de ses émissions de GES.
Au-delà de l’objectif collectif, il est important pour le port de plaisance d’anticiper les profonds changements sociétaux à venir pour adapter son activité à un monde bas carbone.
Est-ce qu’on comptabilise seulement le CO2 ?
CH : Le bilan carbone comptabilise bien les émissions de différents GES mais pour permettre ce calcul, une unité commune est nécessaire, c’est l’équivalent-CO2.
Comment le calcule-t-on ?
CH : Le bilan carbone sur une année de référence est calculé à partir d’un ensemble de données d’activités (consommation d’énergie, achats, déplacement, immobilisations…) en face desquelles on associe des facteurs d’émissions (en kgCO2e/unité) issus majoritairement de bases de données publiques reconnues (telles que la Base Empreinte ADEME, la base INIES…) et dans une moindre mesure de la littérature scientifique annexe.