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Les huîtres, sentinelles de l’environnement au port !

publié le 03 novembre 2022
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  • Aux Minimes, les eaux et la biodiversité sont en « bon état » et « plutôt stables » depuis plusieurs années. Un constat qui est fait, entre autres, grâce à… Des huîtres ! Et ce n’est pas parce que nous sommes en Charente-Maritime ! Ces mollusques concentrent certains contaminants chimiques présents dans le milieu où ils vivent. Au port de plaisance comme à d’autres endroits en France, elles sont devenues des véritables sentinelles de l’environnement dans le cadre du suivi de l’impact des opérations de dragage.

    Dites-nous comment les huîtres se portent et on vous dira si l’endroit où vous êtes est en équilibre d’un point de vue environnemental. Raccourcis mis à part, c’est entre autres comme cela qu’un suivi microbiologique dans la chair des coquillages est réalisé tous les mois au niveau de la Pointe des Minimes, à La Rochelle. Les experts d’un cabinet d’étude privé cherchent à mesurer plusieurs indicateurs : la concentration de métaux lourds dans l’eau – notamment présents dans les antifoulings, etc… En résumé, si la pêche n’était pas interdite sur cette zone, les huîtres qu’y vivent seraient aptes à la consommation !

    Les huîtres sont utilisées comme indicateurs de contamination en France depuis 1979. Ce processus d’absorption (ou « bioaccumulation ») est lent et peut nécessiter plusieurs mois de présence d’un coquillage sur un site pour que sa concentration en contaminant soit représentative, raison pour laquelle ce suivi est souvent réalisé régulièrement et sur plusieurs années.

    Pour ne pas impacter leur reproduction, les échantillons d’huîtres récoltés respectent une taille moyenne et sont extraites dans des profondeurs bien précises : L’estran, partie du littoral recouverte à marée haute et découverte à marée basse.

    Comptage du nombre d’espèces observées sur une surface de 0,1m² (Source : IDRA Bio & Littoral)

    Les huîtres ne sont pas (les) seules !

    En parallèle de l’observation des huîtres, d’autres techniques sont également utilisées dans le cadre de cette étude. Par exemple, l’identification et le comptage du nombre d’espèces par mètre carré à la Pointe des Minimes. Une fois ces deux analyses faites, les résultats obtenus sont comparés avec une autre zone dans des conditions similaires, mais celle-ci étant considérée « neutre » : Eloignée et sans lien avec l’opération de dragage.

    Parmi la biodiversité la plus fréquente, on retrouve dans l’ordre les mollusques, les crustacés et les algues vertes. En outre, le nombre d’espèces différentes observées aux Minimes a été de 23 à 27 lors de la période de 2021-2022. À titre comparatif, la zone considérée comme « neutre » avait présenté 24 espèces sur l’année précédente. Un indicateur qui n’a pratiquement pas bougé depuis les dernières années d’étude.

    Quelques espèces observées lors des comptages (Source : IDRA Bio & Littoral)

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