Le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis est une aire marine protégée créée en 2015. Il couvre 6500 km² d’espace marin et borde plus de 1000 km de côtes de la Charente-Maritime, de la Vendée et de la Gironde.
Ses missions ?
Préserver le milieu marin, améliorer sa connaissance, tout en contribuant au développement durable des activités maritimes.
Ses spécificités :
Un vaste espace marin à l’interface entre terre et mer :
Des richesses naturelles remarquables et fragiles :
Des activités maritimes multiples aux forts enjeux socio-économiques : une conchyliculture dynamique, une pêche diversifiée, un maillage portuaire important et des activités de loisirs très pratiquées sur un plan d’eau exceptionnel.
La conciliation entre préservation de la biodiversité et développement durable des activités est au cœur de l’action du Parc.
En 2006 la Régie du Port de Plaisance de La Rochelle a fait réaliser par des spécialistes reconnus une étude sur la biodiversité du site des Minimes où stationnent aujourd’hui 5000 bateaux de plaisance. Edité sous forme d’un petit fascicule d’une centaine de pages intitulé « À l’ombre des pontons », l’ouvrage fait découvrir à tout un chacun un milieu plein de vie, qu’elle soit animale ou végétale, loin de l’image du grand parking à bateaux stérile : invertébrés, algues, poissons, cétacés, oiseaux et plantes, ont leur place dans un port de plaisance.
Chaque classe animale ou végétale faisant partie de la biodiversité du port a été étudiée par un ou plusieurs spécialistes reconnus. Pour les oiseaux, les plantes, les algues ou les poissons, un bon sens de l’observation et une bonne connaissance du milieu étaient suffisants. Laetitia Larénie, à l’époque étudiante en « Master environnement et espaces littoraux » à l’Université des Sciences de La Rochelle, a traité trois sujets, les invertébrés, les algues et les cétacés.
Jean Claude Quéro, retraité de l’Ifremer, a pris en charge le dossier des poissons alors que Fabien Mercier de la Ligue pour la Protection des Oiseaux s’occupait en toute logique des oiseaux.
Pour les plantes, c’est Guy Chezeau et Pascale Rautureau de « Nature Environnement 17 » qui ont effectué le travail. Le plus compliqué fut l’étude des invertébrés : Denis Fichet et Pierre-Guy Sauriau, membres du Centre de Recherche sur les Ecosystèmes Littoraux Anthropisés de l’Université de La Rochelle, ont dû démonter et retourner un catway avec l’aide de nos techniciens pour pouvoir y prélever les échantillons nécessaires à l’étude réalisée par Laetitia Larénie.
L’étude des échantillons a révélé la présence d’un nombre incroyable d’espèces qui colonisent les flotteurs de pontons et de catways. Eponges, crustacés, mollusques, annélides, ascidies, souvent de taille microscopique prolifèrent sur tous les supports immergés du port.
Rouges, vertes ou brunes elles sont présentes sur les digues, sur les carènes des bateaux et participent avec les invertébrés à la colonisation des flotteurs de ponton.
Oiseaux de mer ou de terre, migrateurs ou non ils sont une trentaine d’espèces à trouver leur bonheur sur le site du port.
Ils ne font pas vraiment partie de la biodiversité du port mais leurs visites occasionnelles sont toujours appréciées et remarquées.
Un port n’est pas très accueillant pour les plantes : en dehors de celles qui sont plantées et entretenues par les services de la ville les espèces qui s’adaptent le mieux sont celles dites « halophiles », c’est-à-dire résistantes au sel.
De l’incontournable mulet à la sole en passant par le bar et le tacot, il a été dénombré une bonne trentaine d’espèces de poissons présentes dans le port de manière permanente ou occasionnelle.